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C’est par hasard, alors que l’on creusait les rives du lac pour en extraire de la tourbe, que l’on a découvert les premières armes de bronze, en 1791. En revanche, en 1859, l’archéologue vaudois F. Troyon a pratiqué une fouille scientifique et s’est intéressé à des vestiges moins prestigieux, notamment des pièces en bois (pieu pointu, manche de hache) et à des végétaux naturels anciens, pris dans la tourbe. Au total, le site du lac du Luissel a livré 3 épées à poignée à antennes en bronze, 4 pointes de lance et une hache à douille, datant de l’âge du Bronze final (1150-800 av. J.-C.).
Ces objets proviennent probablement d’un dépôt religieux. Il s’agit d’un rite consistant à déposer des armes – parfois brisées ou pliées volontairement – ou d’autres objets dans un lieu considéré comme sacré, tel que marais, faille de rocher, rive ou source de cours d’eau. Ce rite est bien attesté à l’âge du Bronze et à l’âge du Fer ; on n’en comprend toutefois pas précisément la signification
Vers 1980, des prélèvements effectués dans la tourbe des rives du lac ont permis – grâce à l’étude des pollens qui s’y trouvaient – de retracer l’évolution de la végétation de la région de Bex depuis 2000 av. J.-C. environ
Une autre hache de bronze a été retrouvée dans les vignes sur le côté sud de la colline de Chiètres, confirmant que cette zone était fréquentée durant l’âge du Bronze.
Sources :
A. Gallay (dir.), Des Alpes au Léman. Images de la préhistoire, Goillon, 2008, 2è éd., p. 332, no 92.
C. Wagner, Le Chablais dans les pas des archéologues, Monthey, 1998.
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